Et pendant que la Une perd à Orléans…

Chères familles de hockeyeurs et de hockeyeuses, notre résumé de match sera pour vous cette semaine. Pour vous qui subissez notre calendrier, pour vous qui n’en pouvez plus de voir revenir vos compagnes et compagnons dans tous les états possibles et imaginables. Pour vous qui en êtes réduits à prier tous les dieux le dimanche matin dans l’espoir que votre sportif (enfin, c’est ce qu’il dit…) ramène enfin une victoire et un sourire à la maison. Pour vous qui faites les plus grands sacrifices. Pour vous, avec tous nos remerciements!

Notre équipe 1 jouait ce week-end à Orléans.

Samedi, 22h50: « A Orléans??? » Vous l’aviez oublié et aviez convié l’ensemble de ses amis le dimanche à midi pour faire un barbecue surprise rien que pour votre hockeyeur. Certains avaient pris l’avion, étaient venus de très loin. Vous aviez tout prévu: animations, traiteur, son groupe de musique traditionnelle tadjik favori (encore un truc qu’il ne vous avait pas tout de suite annoncé et que vous avez découvert en aménageant avec lui) et même, en petit cadeau, une énième crosse de hockey car vous avez compris depuis bien longtemps que les montres (sauf si c’est un chronomètre pour les entraînements de hockey), voyages (sauf si c’est pour aller à la Worldleague de hockey) ou autres dîners (sauf si c’est avec ses potes du hockey) ne lui mettraient jamais des étoiles dans les yeux.
Ils jouent donc à Orléans, à 11h. Et là, votre esprit aiguisé se livre à un calcul rapide: 11h, donc rendez-vous sur place 1h30 avant, 1h30 de trajet car il faut prévoir large. Cà veut dire rendez-vous à Rabelais à 7h45. Le temps de se lever, de préparer en catastrophe son sac qu’il n’a pas eu la prévoyance de faire la veille… Vous vous rendez compte avec effroi que votre dimanche matin va commencer à 6h et que quand il partira, pressé et déjà stressé, il va probablement claquer la porte et réveiller dans les cris et les larmes vos deux enfants, votre chat et votre perroquet. Et probablement vous laisser sans voiture puisque c’est loin Orléans et que, lui, il a cinq places.
C’est avec un « C’est vrai! J’espère que tu t’amuseras bien! » que vous accueillez la nouvelle en notant mentalement de verser un tube de laxatif dans sa prochaine bière qu’il sirotera en rentrant le soir « parce que la journée a été longue et éprouvante ».

Dimanche, 6h45: la petite Mathilde est enfin calmée mais refuse de lâcher vos bras. Le grand Philibert, auquel son papa avait promis un tour sur les bords de Marne en vélo, s’est enfermé dans sa chambre et, en passant dans le salon, vous apercevez Méphisto, votre charmant chat-sphynx (un cadeau de sa mère), qui a découvert le code du cadenas de la volière du perroquet.

Dimanche, 7h00: vous avez sorti le chat de la volière, mis un cadenas à clé (en espérant que votre monte-en-l’air de chat n’utilisera pas l’une de ses griffes pour le crocheter), soigné les griffures que le charmant animal, réfractaire à l’idée de perdre ainsi son petit déjeuner, vous a faites sur les avant-bras. Votre cadette est prostrée dans un coin de la salle de bain, se balançant d’avant en arrière en rebouclant sur les images de Méphisto, toutes griffes et dents dehors, feulant et luttant pour ne pas sortir de la cage. Le grand sort de sa chambre en trombe en hurlant « J’AI FAIIIIIIIM!!!!! »

Dimanche, 7h30: Vos enfants ont fini de déjeuner. Vous les douchez et les habillez, vous leur mettez le DVD de la « Reine des neiges ». Mathilde est ravie. Philibert vous accuse de favoritisme car lui voulait voir « Les scarabées mutants contre-attaquent les zombies nudistes ». Il retourne s’enfermer dans sa chambre en criant « J’TE DETESTE!!!! ».

Dimanche, 7h50: Vous êtes sous la douche à votre tour lorsque le téléphone sonne. Vous criez à Philibert d’aller répondre. Et il vous répond: « Non! » Vous sortez donc en hâte de la douche, vous enroulez dans une serviette, glissez, vous rattrapez au mitigeur qui s’incline tout à coup selon un angle improbable. Traversez en courant l’appartement et décrochez votre téléphone: « Mon amour? Tout va bien? Tu as l’air un peu essoufflée? Juste pour te dire qu’on est parti avec cinq minutes de retard, Gonzo était encore à la bourre… Voilà, bonne journée! Tuuut-tuuut-tuuut ». Vous poussez un soupir et retournez à la salle de bains où vous êtes accueillie par des gerbes d’eau. L’angle improbable du mitigeur s’est transformé en trou béant par lequel des cataractes jaillissent et menacent de transformer votre appartement en piscine olympique. Vous enlevez votre serviette, la placez sur la fuite et fermez la cabine de douche. Vous vous re-séchez en catastrophe et repiquez un sprint vers les toilettes où se trouvent les arrivées d’eau de l’appartement. Coupure de l’eau chaude, fin de la fuite.

Dimanche, 8h50: Enfin habillée, vous avez fait l’impasse sur le maquillage. Vous commencez à décommander les invités du barbecue surprise. Alors que vous êtes en pleine négociation avec le traiteur sur l’application des pénalités d’annulation. Mathilde dont le film est fini vous saute au cou en criant dans vos oreilles: « Libéréééééééééééééééééééééééééée, délivréééééééééééééééééééééééééééééééééééééééééée! » Vous vous dégagez, Mathilde tombe à plat ventre nez-à-nez avec Méphisto. Les deux, surpris, fuient dans des coins opposés de l’appartement, l’un en feulant, l’autre en larmes.

Dimanche, 9h: Mathilde est à nouveau calmée. Vous vous fichez bien de ce qu’il a pu arriver au chat. Vous appelez Philibert pour ses devoirs (que son père a oublié de lui faire faire la veille) et installez des dessins pour Mathilde à côté en leur demandant de rester calme 10 minutes, le temps d’appeler un plombier.

Dimanche, 9h20, après 15 minutes d’attente, une standardiste vous informe que les réparations sont forfaitaires le dimanche. Si c’est une grosse réparation, avec le déplacement, c’est 600 euros. Pour une petite réparation, c’est 590 euros. Vous demandez à réfléchir et raccrochez, dépitée.

Dimanche, 9h30: Le réveil matin se met à sonner en mode alarme avec un buzzer surpuissant. Vous appuyez sur le bouton dédié à l’extinction du maudit appareil. Il continue de buzzer. Vous essayez les autres boutons. Il continue de buzzer. Vous tapez dessus. Il continue de buzzer. Vous le débranchez. Il continue de buzzer. Vos voisins commencent à taper à la cloison. Il continue de buzzer. Vous le mettez sous les oreillers et partez à la recherche du mode d’emploi.

Dimanche 10h00: Vous avez retrouvé le mode d’emploi du réveil matin, non pas avec les autres modes d’emploi, comme de juste, mais là où votre homme l’avait rangé, c’est à dire dans la poche intérieure de son très vieux sac de hockey, lui-même caché sous une pile de vieilles chaussures de hockey au fond du placard de la salle de bain. En l’ouvrant, vous vous rendez compte que ce sont les pages en hongrois, roumain, letton et islandais. Vous parlez huit langues couramment, mais pas celles-là. Dommage. Le réveil glisse le long de la colonne vide-ordure et s’écrase brutalement huit mètres plus bas. Il ne buzze plus.

Dimanche, 10h20: En regardant par la fenêtre de la cuisine, vous apercevez, incrédule, votre voiture sur le parking de l’immeuble. Le goujat n’est pas si goujat et a pensé à vous la laisser!!! Vous vous prenez d’un élan d’affection envers lui tel que vous n’en aviez pas éprouvé depuis longtemps. Vous repassez voir vos enfants qui viennent de terminer leurs activités et devoirs et vous leur dites que vous allez au parc faire de la trottinette. Hourra général.

Dimanche, 10h30: Tout le monde est prêt à partir. Vous prenez votre sac, les clés de la maison et… Mais où sont les clés de la voiture? Vous mettez tout le monde à contribution, y compris votre suppôt de Satan de chat.

Dimanche, 10h45: Vous appelez votre homme, en désespoir de cause. « Quoi? Je peux pas te parler longtemps, on est en plein échauffement et Nico s’énerve. Les clés de la voiture? Heuuuuuuuuuu… Ah! Elles sont dans mon sac. Non-non, mon sac de hockey. Avec moi, à Orléans. Oui, j’ai oublié de les ranger après l’entraînement de vendredi et hier on s’en est pas servi. Désolé. Bon, je file. Tuuut-tuuut-tuuut… » L’élan d’amour sus-nommé vient de disparaître.

Dimanche, 11h30: Philibert est parti jouer à la console dans sa chambre. Mathilde fait des perles chauffantes. Sonnette de la porte d’entrée. vous ouvrez et « Aaaaaaaaaaaaah!!!!!!! » Un grand bonhomme moustachu et patibulaire se tient devant vous. « Vous, pas avoir peur! Je, Khokir. Je venir pour fête musique tadjik. Je faire souvent cet effet-là. » Fichtre de nom de nom! Le musicien, vous l’aviez oublié. Et là, vous vous effondrez et racontez votre merveilleuse matinée à cet illustre inconnu. « Pas musique? Pas grave. Je pouvoir aider! Je, plombier avant à Douchanbé. Vous, donner trois minutes. Je, ranger violon et chercher outil dans voiture ».

Dimanche, 13h: Khokir a réparé la fuite pour 30 euros. Les enfants ont mangé. Mathilde est partie faire la sieste. Des copains de Philibert sont venus le chercher pour aller faire du vélo. Khokir est par ailleurs tombé amoureux de Méphisto que vous lui avez gracieusement cédé pour le remercier. Votre téléphone sonne. C’est votre homme qui va encore vous parler hockey. Vous ne répondez pas. Vous êtes bien.

Dimanche, 15h: Retour de votre homme inquiet puisque vous n’avez répondu à aucun de ses 8 coups de fil et 33 messages. Les enfants sont réveillés ou rentrés et souriants. Vous vous êtes reposée.

Dimanche, 18h: Malgré tous vos efforts, il vous a coincée et vient de passer deux heures à raconter le match, sirotant deux bières coup sur coup. Si vous avez bien suivi: défaite 1-2 à Orléans avec un but qui n’aurait pas dû compter. De toutes façons, JB fera un résumé mardi, votre seule lecture et moment d’agrément de la semaine. Il part faire une toute petite sieste parce qu’il est crevé. Vous vous dites que vous avez bien fait de mettre les laxatifs dans les deux bières.

Dimanche 21h30: Il se réveille. Vous avez nourri et couché les enfants, dîné seule avec un plateau repas, lancé et étendu une machine à laver le linge. « Ma chérie, tu sais, je fais mon possible pour que tu sois le moins embêtée par mes sorties hockey. J’espère que ce n’est pas trop lourd pour toi. Mais j’ai l’impression qu’aujourd’hui çà a été assez facile. »

Dimanche 21h31: Vous vous demandez combien de coups de crosse seraient nécessaires pour le réduire en poussière…

Dimanche, 21h32: « Heu, chérie… Il est où le chat? » puis « Oups! Il faut que j’aille aux toilettes!!!!! »

Dimanche, 21h32m30s: Vous souriez… Elle n’était pas si pourrie cette journée…

La Une reprend sa marche en avant!

C’est une journée estivale qui a accueilli sur la verte moquette du stade Marin de Saint-Maur la rencontre de la dernière journée de Nationale 3 de hockey-sur-gazon entre le HSCSM et Chartres. Dernière journée? La saison est finie? Je comprends votre effroi et peux dès à présent vous rassurer. Oui, c’est la dernière journée mais non, ce n’est pas le dernier match. Pour des raisons de calendrier, elle a été avancée aux vacances de printemps. Nous jouons donc la dernière journée alors qu’il restera encore trois matchs à faire. En d’autres termes, vous n’êtes pas encore débarrassés de moi. Qui a dit « Dommage… » ?

Saint-Maur avait à la fois tout à perdre et tout à gagner dans ce match. En cas de défaite, nous nous enfoncions dans le doute et permettions à Rouen d’avoir une porte ouverte pour un probable retour. En cas de victoire, nous nous envolions au classement et possédions une avance qui, sans être totalement définitive, nous rapprochait singulièrement de la première place finale.

Les hommes de Chartes arrivaient à 11 tout juste alors que nous étions en mesure d’aligner 13 joueurs pour ce match et que nous fêtions le retour de notre capitaine au centre de la défense. Et force était de constater que les fidèles de notre équipe ne pouvaient qu’être surpris par le visage affiché ce dimanche. Du 4-5-1 avec lequel nous avions fait la première partie de saison, nous passions à un 3-2-3-2. Les puristes chipoteront en disant que c’est un 3-5-2 déguisé. J’ai envie de leur dire que nous aurions aussi pu le considérer comme un 5-3-2 en phase défensive et un 3-1-4-2 en phase offensive, voire un 5-0-5 en fin de match avec la fatigue. L’essentiel est que çà fasse 10 (car un joueur est toujours compté à part: le gardien, qui ne bouge pas, ou peu, parce que s’il bouge plus, il se fait pourrir par l’entraîneur).

Bon, rien ne sert de ménager le suspense… Nous avons gagné, et bien gagné. Nous avons tremblé, deux fois. Mais surtout nous avons retrouvé un fond de jeu. Ce petit plus qui nous faisait marcher sur l’eau en début de saison et que nous avions perdu depuis mars.

Commençons par les moments de peur qui parcoururent nos rangs.
Pour le premier, nous sommes en première période. Le score est toujours de 0-0. Sur un énième scoop envoyé par la défense adverse, leur numéro 9 profite d’une double maladresse en réception pour filer en un contre un face à Cyril qui gardait nos buts. Il taquine la balle et tente une louche très inspirée qui s’élève, atteint l’apogée de sa parabole, redescend et fini par mourir juste derrière notre barre transversale. Pour le reste, ce fût une défense admirable.
Pour le second, nous menions déjà 2-0 et étions dans un temps si ce n’est faible à tout le moins plus facile. Nos joueurs s’arrêtaient signer des autographes au bas des tribunes, prenaient des selfies avec les supporters enthousiastes et survoltés lorsqu’un tir à bout portant oblige Cyril à une parade tout en réflexe du gant gauche. C’est à peine si les spectateurs virent bouger son bras. Un instant il n’était pas là, et l’instant d’après il était là. Ferme et décisif. Alors que la meute adverse se ruait pour reprendre la balle, il avançait son pied et dégageait définitivement sur sa gauche. La balle n’était pas encore sortie du terrain qu’il avait déjà repris sa position d’affût, tel un léopard guettant sa proie.

Et maintenant, nos buts. Et plus que nos buts, notre jeu.
Défensivement, ce fût magnifique. Jean-Mi a proprement écœuré à lui tout seul tous les joueurs de couloir de l’équipe adverse. Qui qu’ils proposent sur le côté droit de notre défense, ils se heurtaient invariablement à la crosse d’un Jean-Mi qui a sans doute joué là son meilleur match au poste de défenseur latéral. Au sol en l’air, à mi-hauteur, en anticipation, physiquement… Il a ruiné tous les espoirs adverses. Yann apportait sa sérénité et son impact alors que Gonzague couvrait le couloir gauche durant tout le match avec une envie rafraîchissante (bon sauf pour les joueurs qui sont venus le chercher à l’épaule et se sont retrouvés les dents plantées dans la moquette.
Nous avons retrouvé notre alternance de jeu fondé sur la construction basse, le passage par les côtés, les redoublements… Bien sûr, ce ne fût pas parfait tout le temps, nous avons encore eu des passes ratées. Mais l’exécution a globalement été très intéressante. Tant et si bien que ce sont trois buts qui vinrent sanctionner notre domination et que, une fois n’étant pas coutume, tous ces buts vinrent d’actions construites. Pour deux d’entre elles, elles partirent de la droite, repiquèrent vers le centre à l’entrée de la surface de but et finirent leur course dans la crosse d’un Benj ravi que les buts lui soient ainsi servis sur un plateau. Quentin d’abord, puis Dan, furent passeurs et montrèrent beaucoup de maîtrise et d’abnégation dans leurs montées. Le troisième était lié à une percée plein centre et à un échange d’amabilité entre David et Dan qui tiraient tous deux au même moment, Dada en coup droit et Dan en revers. L’histoire retiendra que c’est Dada qui a propulsé la balle au fond des buts.

3-0 donc et beaucoup de maîtrise malgré la fatigue et la chaleur, malgré les blessures. Une très beau match qui a sans aucun doute fait plaisir aux spectateurs venus nous voir. L’aventure continue!

La Une piégée en haute Mer!

Toutes les expériences sont paraît-il bonnes à prendre. Voilà ce que l’on dit généralement après un désastre pour minimiser les effets de la déconfiture. Un petit peu comme un rugbyman anglais tente d’expliquer la signification du mot fairplay à un français après lui avoir mis six essais et cinquante points dans la vue.
Bon, le désastre ne fût pas si désastreux, nous n’avons pas pris cinquante buts et les résultats des autres matchs nous ont été favorables mais… Que ce fut frustrant!

Saint-Maur accueillait le club de Mer ce week-end pour la suite du championnat de Nationale 3 gazon. Alors que nous aurions dû aborder sereinement cette rencontre, planait sur nous le fantôme de l’ombre d’un doute. Un murmure d’hésitation, la discrète odeur de la crainte. D’équipe conquérante, invaincue et invincible, nous sommes devenus un collectif à réaction. Capable du meilleur et aussitôt après du pire, du plus formidable exploit puis de la bêtise la plus improbable. Un peu comme si, après avoir marqué un but superbe, JB tentait pour le célébrer un double salto arrière tendu et se faisait une rupture des ligaments croisés à la réception… Bon l’exemple est mal choisi, on voit mal JB s’élever volontairement dans les airs pour un double salto… Comment çà on le voit pas non plus marquer un but? Vous êtes vexants…. Si, si.

A cet état d’esprit chaotique s’ajoutait une trouvaille technique. Nico, sentant sa défense en mal de Stab-ilité, se consacrait au jeu et laissait la gestion du banc à un novice improbable en la personne de JB (celui-là même qui ne sait ni sauter ni marquer). Christo était pour sa part venu avec son fan-club, aussi bruyant que tétanisant, nous le verrons par la suite.

Dès le début du match, l’on pouvait constater côté saint-maurien un forme d’apathie et de crispation. Les passes étaient molles, les courses poussives, le placement approximatif. Les Mérois de leur côté avaient une bien meilleure entame et imposaient un pressing haut et un défi physique important à leurs adversaires. Cette approche volontariste allait d’ailleurs être rapidement récompensée par un petit corner suivi d’un but. Hein? non, pas plus de détails. Ils ont marqué, ben ils ont marqué! On va pas s’étendre! Bon, 0-1.
Sur le banc, JB prenait ses marques en opérant 48 changements dans le quart-temps.

Ce but allait servir de coup de cravache au collectif saint-maurien qui prenait enfin le temps de poser son jeu et de développer ses actions. Cet état d’esprit plus conquérant allait permettre plusieurs entrées dans la surface de Mer et la mise en place de quelques belles séquences, notamment côté droit de notre attaque. Enfin, sur l’une d’entre elles, une balle saint-Maurienne trouvait un pied rouge et noir. Petit corner!
Les habitudes allaient alors reprendre leurs droits: Dan à la donne, Dada au blocage, Alex au push, Steve à la déviation… On ne dira pas que la donne de Dan était momolle (le doublement de la première syllabe est ici volontaire, le lecteur avisé et à présent habitué à la liberté lexicale de nos articles l’aura noté et apprécié, et insiste sur le qualificatif employé; ainsi, une donne momolle est une donne plus que molle, lente, presque soporifique, sans doute liée à l’écartement trop faible des pieds de Daniel lors de l’exécution du geste technique, écartement lui-même provoqué par un manque de souplesse avéré). On ne dira pas non plus que la montée de Mer a été ralentie par un enchevêtrement involontaire de jambes et de crosses. Le reste de l’action, en revanche, était imparable, et n’a d’ailleurs pas été paré. 1-1!
Les résultats semblaient proportionnels à l’activité du banc, avec 72 rotations lors de ce second quart-temps.

Le troisième quart-temps allait être de la même veine que le second. Saint-Maur poussait, contrôlait la balle au milieu. Enfin, au milieu gauche puisque le milieu droit était déserté par son joueur, parti à l’autre bout du terrain durant quatre bonnes minutes (on ne le citera pas, par pudeur et dans le but de préserver sa réputation mais bon, on a connu des trésoriers plus inspirés!). Dès que l’équilibre de l’équipe fut retrouvé, la domination reprit et, alors que nous campions dans la surface méroise, Steve, tranquillement installé avec son harmonica et offrant une magnifique interprétation de « La quête » de Jacques Brel en version country, sentit, ou plutôt subit, une forte poussée dorsale provoquée par un défenseur apparemment peu mélomane qui ne pouvait savoir que cette musique était la plus belle qu’il lui serait jamais donnée à entendre. Tout vola: harmonica, crosse, Steve. Stroke!
Quentin s’empara de la balle et la posa précautionneusement sur le point de penalty. Il pris le court élan réglementairement autorisé. Au moment de la frappe, le fan club de Christo, tout proche, poussa son hurlement de la peur, pétrifiant sur place et instantanément le gardien adverse. La balle de Quentin étant cadrée, cela faisait 2-1 pour Saint-Maur! Quand un public et une équipe communient, quand leurs cœurs battent ensemble et sont animés par une volonté farouche et unique de réussir. C’était le moment de grâce du match!
Fort de sont expérience de deux quart-temps, JB continuait de faire tourner le manège avec 87 changements durant la troisième période.

Hélas! Le quatrième quart-temps allait être plus difficile et devait constituer une grande leçon pour notre stagiaire du banc de touche. Un joueur normalement constitué et actif parcours une dizaine de kilomètres durant un match. Premier enseignement, si à l’attaque du dernier quart-temps, tous les joueurs ont déjà parcouru 14 kilomètres dont 8 à faire des aller-retours sur le banc de touche, c’est que le coach a abusé de sa faculté à faire tourner. Deuxième enseignement, une équipe n’a pas forcément à être à l’image du coach. Prenons le cas de JB, joueur lent et vite usé, tactiquement faible et techniquement cataclysmique. Son passage à l’état de coach ne doit pas le conduire à essayer de transformer son équipe à son image!!!! Il y est pourtant parvenu sur le dernier quart-temps. Les gestes techniques étaient moins maîtrisés, la couverture défensive moins bonne… Sur un contre, Greg se faisait éliminer et Nico arrêtait du tibia une balle destinée à rentrer. Stroke encore… Tous se demandèrent un bref instant si le pied était avéré mais, ne voyant pas le fautif présumé sauter à pieds joints sur l’homme au sifflet, finirent par supposer que la décision arbitrale était la bonne. Ce qui aurait été de toute façon le cas. 2-2 et trente seconde à jouer. La messe était dite.
Jb ne comprenait pas. Il avait fini avec 236 changements dans cette dernière séquence. Saint-Maur aurait du gagner 8-1, au moins… C’était mathématique…

Il est des moments dans une vie présidentielle où des décisions s’imposent. Où des actes forts doivent intervenir. Dès le coup de sifflet final, JB le président s’est donc approché de JB l’entraîneur et, posant une papatte paternaliste sur son épaule lui dit: « Mon garçon, il y a des enseignements à tirer de ce match nul. Tu y réfléchiras posément et tu trouveras à quels moments tu as commis des erreurs. Tu auras d’ailleurs tout le temps de faire cette analyse car, et je te le dis avec beaucoup de bienveillance et d’empathie, TU NE T’APPOROCHERAS PLUS JAMAIS DU BANC DE TOUCHE DE LA UNE!!!!!!!!!! NON MAIS TU AS VU DANS QUEL ETAT TU LES AS MIS!!!!!!! » Et ainsi fut fait.

Notons tout de même que la défaite de Rouen nous permet de glaner un point d’avance supplémentaire. Point qui pourrait avoir son importance lors du décompte final. Ce n’était qu’un match nul… Maintenant, il faut gagner!

Les résultats du grand sondage 2016 sont arrivés

Vous vous en souvenez sûrement, le club avait lancé en décembre dernier auprès de l’ensemble de ses membres une grande enquête de satisfaction sur la marche du club.

Le taux de participation à cette enquête fut exceptionnellement haut (pour ce type de consultation) avec près de 25% de personnes ayant répondu. Nous vous remercions chaleureusement pour votre implication!

Nous vous donnerons ici les principales tendances résultant de l’enquête afin de ne pas vous noyer sous les chiffres.

Les notes moyennes par catégorie sont toutes à plus de 8/10, exprimant ainsi une satisfaction globale plus qu’intéressante et de nature à conforter l’action du club.

Néanmoins, l’équipe d’encadrement a bien vu que, çà et là, certains d’entre vous chantaient un peu moins fort que les autres ses louanges, qu’ils sautaient de joie, mais un peu moins haut, qu’ils s’extasiaient, mais ne se pâmaient pas…
Ce sont ces mille petites zones d’ombre « dont le total ne fait pas un remords, mais une gêne obscure; et les manteaux de duc traînent dans leur fourrure, pendant que des grandeurs on monte les degrés, un bruit d’illusions sèches et de regrets… » Un grand merci à Edmond Rostand d’avoir su exprimer mieux que je ne l’aurais fait l’état dans lequel nous ne souhaitons pas nous retrouver dans quelques saisons.

Ces regrets, donc, qui portent sur les progrès trop lents des joueurs et le manque apparent de rigueur dans certaines catégories, nous les avons entendus et pris en compte. Une réflexion a d’ores et déjà été engagée dans l’équipe éducative afin d’améliorer le contenu de nos enseignements. Nous n’attendrons pas la saison prochaine pour mettre en œuvre les actions qui en résulteront et espérons que vous en verrez les effets rapidement.

Bien évidemment, ces actions ne régleront pas tout et c’est par la participation régulière de chacun aux différents entraînements que les progrès seront les plus rapides et les plus spectaculaires.

N’attendez pas une prochaine enquête pour exprimer vos souhaits quant à la vie du club. Nous serons toujours heureux de pouvoir discuter avec chacun d’entre vous de ses idées et préoccupations.
J’espère que le printemps qui s’annonce sera synonyme de joie sur le terrain et d’épanouissement personnel et collectif autour des nos crosses!

La Une est de retour!

Amis et supporters du HSCSM, vous fûtes des centaines à écrire au club afin que les résumés des matchs de nos équipes soient à nouveau publiés en ce début de la phase printanière des championnats de hockey sur gazon. Avant tout désireuse de vous satisfaire, l’équipe éditoriale a donc repris son bâton de pèlerin et va silloner pour vous la France et la Navarre dans le noble but de vous conter les aventures des petits hommes bleus.

Avant d’aller plus avant la description du match de dimanche dernier que notre équipe 1 a livré en terre tourangelle, nous devons vous avouer qu’un autre match été joué et perdu par cette même équipe le 19 mars face au Villiers-le-Bel Hockey Club. 0-1, première défaite de la saison. Bravo à eux, tant pis pour nous mais, des dires mêmes des joueurs de l’équipe, « si on s’était préparé un peu plus, on aurait sans doute fait un meilleur résultat ». Belle analyse et belle lucidité de la part des nôtres qui allaient être mises à l’épreuve dès le match suivant.

En effet se profilait un déplacement périlleux à Tours (et non pas un déplacement court à Périgueux, Périgueux n’est pas dans notre poule car dans notre poule il y a un œuf et dans notre œuf il y a un poussin. Merci d’essayer de suivre!). Pourquoi le déplacement à Tours était-il périlleux, me direz-vous? J’ai consulté les statistiques et interviewé les plus anciens hockeyeurs saint-mauriens, et il s’avère que jamais notre club n’a réussi à s’imposer en ces terres hostiles. Quels qu’aient été les joueurs, quelque fût l’entraîneur, les joueurs de Tours se sont toujours montrés d’une pugnacité digne d’un petit village armoricain résistant encore et toujours à l’envahisseur. Pour illustrer ce manque d’efficacité de notre club, sachez que les dirigeants de Tours n’ont pas hésité à nommer les tribunes de leur stade des noms de leurs victoire face à nous: la tribune « 5-0 du 23 avril 2012 », le kop « 6-4 du 25 novembre 1999″… C’est agaçant… Si-si-si-si… Nous étions agacés.

Ce n’était donc pas sans appréhension ni esprit vengeur que nos représentants voyaient arriver la date fatidique, l’heure inéluctable, même, encore que subissant le passage à l’heure d’été, certains ne brillèrent ce dimanche pas par leur ponctualité. Passons sur les conditions de voyage, l’important était d’être présents à l’heure sur le terrain, ce qui fût le cas.

En l’absence d’un comité d’accueil digne de ce nom, nos joueurs étaient contraints d’accéder au terrain en passant par dessus ou à travers les grillages entourant le carré vert et bleu où devait se tenir la rencontre.

Une approche psychologique toute particulière était mise en place, à grands renforts de « vous allez vous bouger! », de « plus jamais ce qu’on a fait la semaine dernière! » ou encore de « celui qui ne respecte pas les consignes se fait virer de l’équipe! »

Ce sont donc des joueurs avertis qui rentraient en piste et monopolisaient la balle pendant tout le premier quart temps sans toutefois trouver l’ouverture.

Le second quart temps commençait bien mal pour nous avec un fait de jeu rare: un joueur saint-maurien était pris en flagrant délit de râlerie compulsive! Les esprits chagrins diront « encore? » et je répondrais « ben pas tant que çà… » Toujours est-il que l’arbitre n’hésita pas à adresser une ordonnance à base de carton vert à Cyril. Et c’est finalement à 10 contre 11 que nous parvenions à nous sublimer!

Sur une première action, Steve parvenait à mystifier le gardien adverse et à s’ouvrir le but. Il tirait mais butait sur un Christo pris d’une nouvelle crise de politesse et qui n’hésita pas à faire barrage de son corps en dissertant « Holà ami Papy! Fi de ces buts tout faits dans des cages désertées. Tu marqueras à n’en pas douter mais tu attendras que le gardien soit à nouveau sur ses pieds! » Puis il s’effondra en hurlant de douleur et en tenant son fessier maltraité. Papy avait néanmoins entendu et revenait à la charge dès la minute suivante! 1-0! Les joueurs de Tours avaient à peine le temps de remettre en jeu la balle que nous la leur subtilisions, avancions, lancions vers le gardien qui se couchait bien, la récupérions et admirions la raclette levée de Quentin qui faisait mouche. Nous rions! 2-0!

Le troisième quart temps était plus compliqué en raison de la répétition des efforts et la catastrophe nous frisait par deux fois. Nous avions heureusement en Greg un gardien insensible au frisage et nous nous en sortions sans dommage.

Le dernier quart temps voyait Saint-Maur proposer à nouveau un jeu collectif léché et rapide dont Dan profitait pour marquer un dernier but. 3-0!

C’est donc une première victoire en Indre-et-Loire pour notre équipe qui reprend sa marche en avant et met la pression sur ses poursuivants qui, s’ils veulent rester au contact, n’auront pas droit à la plus petite erreur dans leurs matchs en retard.

Prochain match dès ce week-end à la maison. Venez nombreux!

Stage avril u8 à u16

Bonjour,
Nous vous proposons un stage gazon ouvert à tous, des U8 aux U16 au stade marin:
-jeudi 13 avril de 14h00 à 17h00
-vendredi 14 avril de 14h00 à 17h00
Au programme: du spécifique tirs, technique, jeux, motricité, analyse vidéo…
1 jour 35€/ 2 jours 50€
N’hésitez pas à vous inscrire à l’adresse suivante: morgane.lharidon@hscsm.fr ou au 06 13 04 35 69

Envie de faire découvrir le hockey?

C’est possible! En effet, le club organise pour la 2ème année son « Ramène tes collègues » le jeudi 20 avril au stade Marin. But de la séance: venir avec un collègue de travail à l’entrainement. Au programme jeux, initiation et matchs…pour finir on se retrouve tous autour d’un verre de l’amitié en fin d’entrainement!

20-22h au Stade Marin #hockeyeurlejour #gentlemanlanuit

*Douches sur place