C’est sous un ciel gris clair et par une température quasi hivernale que l’équipe 3 du HSCSM ouvrait son championnat de Régionale 2 ce week-end. Après le faux départ et le report du match de la semaine passée, nous allions enfin pouvoir lâcher la bride à nos jambes qui piaffaient d’impatience à l’idée de retrouver les joutes franciliennes de hockey sur gazon.
Et à match de reprise, adversaire de prestige en la personne du Stade Français. Bon, les dieux du stade n’étaient pas tous au rendez-vous et il s’en est fallu de peu que nos adversaires soient suffisamment nombreux pour jouer le match mais, à 11h, les arbitres sonnaient la charge.
Le Stade Français faisait valoir une technique supérieure alors que le HSCSM jouait plutôt sur son explosivité et sa capacité à répéter les efforts. Ces éléments donnaient un match plutôt équilibré et, soulignons-le, fort courtois.
Mais çà, c’était avant. Avant qu’un agent saint-maurien infiltré dans les rangs adverses n’oublie son allégeance véritable. Par deux fois, en début de match, le félon déborda sur notre aile droite et par deux fois, pris d’un remord légitime au moment de shooter, il n’appuyait pas assez ses frappes pour tromper la vigilance de notre gardien. Mais sur le troisième débordement, toute sa retenue et ses doutes volèrent en éclats! Le muffle fumant, l’oeil embrasé d’un courroux inextinguible, il entrait dans la surface et délivrait une passe en retrait assassine qui permettait à un attaquant adverse de tromper notre dernier rempart en deux fois puisque dans un réflexe presque inhumain ce dernier parvenait à repousser la première frappe.
0-1 à la mi-temps.
Nos services de renseignements, émus par la tournure des évènements, faisaient revenir sous nos couleurs l’agent double à la mi-temps.
Hélas pour nous, cette dernière commençait par une mauvaise nouvelle: Julien, à la lutte pour récupérer une balle, subissait la loi de son genou et devait céder sa place, sous les applaudissements de l’ensemble des joueurs.
Le jeu se stabilisa ensuite entre le milieu de terrain et notre défense qui contrôla sans grande difficulté les tentatives adverses. A la 55ème minute, un frisson parcouru néanmoins les joueurs stadistes lorsque sur une balle peu appuyée, leur gardien décida de se lancer dans un moonwalk téméraire. Il rata la balle mais eut le temps de se retourner pour la dégager in extremis.
A deux minutes du terme de la partie, Carole ordonnait une dernière charge et nos joueurs se ruaient à l’assaut du but adverse avec ce qu’il leur restait d’énergie. Sur une balle portée jusque dans la surface adverse par Alex, Jean-Yves surgissait pour la glisser sous le ventre du gardien. La balle filait jusqu’au but et il n’y avait nul doute pour 21 des 22 acteurs qu’elle finirait sa course dans le but stadiste. Un seul homme n’était pas entièrement convaincu du succès du tir de Jean-Yves. Et cet homme, c’était Pedro. Conditionné par des entraînements où les plus anciens du club lui répètent qu’il ne faut pas hésiter à se jeter pour marquer des buts, il ne put résister à son instinct. Alors que la balle allait franchir la ligne de but, plein centre, il allongea la foulée, plongea, que dis-je, plana, sur 5 mètres et effleura la balle! Il avait marqué!
1-1 au final et une belle prestation de l’ensemble de l’équipe qui s’est appliquée à faire vivre la balle.
Au rang des satisfactions, notons les efforts, la présence et la polyvalence montrées par Charlène et Bérengère, pour leur premier match à nos côtés! Bienvenue à elles!