Enfin la reprise! Pour votre serviteur en tous cas… Notre équipe 1, après avoir balayé le CFP2 3-1 lors de la première journée, retrouvait, pour son premier match à domicile, l’équipe de Tours.
Tout le monde était en place à l’heure sous un ciel gris « âne ». Pas tout à fait gris « souris » mais plus soutenu que gris « clair ». Tout le monde? Non! Car deux irréductibles retardataires manquaient, et manquent d’ailleurs toujours, à l’appel: les arbitres!
Leur interprétation impeccable de l’Arlésienne, ce grand classique de l’arbitre du hockey si souvent entonné sur les terrains de France et de Navarre, retardait donc de quelques minutes le début du match.
Heureusement pour la bonne tenue de la rencontre, un sympathique retraité amateur de crosses et un spectateur animé de la flamme de l’arbitrage passaient par là et furent réquisitionnés pour pratiquer l’art délicat du juste coup de sifflet.
NDLR: l’information nous est parvenue que les-dits arbitres avaient été orientés vers un mauvais terrain et ignoraient où aller. Je vous pose la question: existe-t-il encore des hockeyeurs français ignorants du site gazon de Saint-Maur? Non! Répondez-vous dans un bel élan confraternel… Je vous en remercie.
Dès l’entame, les styles des deux équipes étaient clairement affichés.
Au nord du terrain, alors qu’ils venaient du sud et que par tous les chemins aériens ils cherchaient à y revenir, l’équipe de Tours, maillots bleus très très foncés (encore plus que bleu « roi », presque plus que « marine »), short blancs , bas oranges, montrait une belle maîtrise du scoop.
Au sud du terrain, alors qu’ils venaient du nord, nos vaillants représentants, maillots blancs, shorts noirs, bas bleus, faisaient circuler la balle plutôt par la moquette.
L’artillerie tourangelle peinant à ajuster son tir en début de partie, le round d’observation était plutôt dominé par Saint-Maur qui ne parvenait toutefois pas à percer significativement la défense adverse. Les premières semi-occasions franches étaient même à mettre à l’actif des joueurs du sud qui venaient du nord du terrain avec pour cible le but sud de ce dernier (tout le monde a suivi?). A deux reprises, de mauvaises transmissions de balles dans l’axe du terrain offraient à Tours la possibilité de s’avancer vers notre surface, sans toutefois mettre en péril notre gardien.
Il n’en fallait pas plus pour piquer au vif les intentions saint-mauriennes. David et Daniel s’essayaient à des perforations. D’abord infructueuse, l’une d’entre elle était dégagée maladroitement, la balle revenant sur Nico à 25 mètre du but. Ce dernier armait un shoot qui filait dans la surface jusqu’à la crosse de JB qui d’un déviation pleine de finesse, d’à propos, de dextérité et de vista (je m’en fiche, c’est moi qui écris!!!!) trouvait Daniel seul et légèrement décalé sur la gauche du but adverse. Le magnifique shoot en revers de ce dernier envoyait la balle sous la barre et donnait un avantage précieux aux joueurs locaux.
La fin du premier quart-temps était clairement à l’avantage de Saint-Maur, les occasions se multipliant, à chaque fois avortées à cause de l’excellente prestation du gardien adverse.
Las! Le second quart-temps fût tout autre… Leurs canons longue portée enfin réglés, les bleus très très foncés se livraient à un pilonnage en règle de nos lignes arrières. Tactique simpliste, certes, mais qui manqua à plusieurs reprises de faire mouche. La pression sur nos buts devenaient pratiquement insoutenable et nous terminions la première mi-temps par une série interminable de petits corners dont les combinaisons parfaitement travaillées n’échouaient que par miracle, Saint-Gonzague parvenant in extremis et dans une position impossible à reproduire sans risquer une désarticulation totale du squelette, à sortir une balle sur sa ligne de but. Le temps passé par nos milieux à faire l’essuie-glace sous cette ondée de balles allait se payer plus tard dans le match.
Le jeu se stabilisait en seconde mi-temps. Les tactiques restaient semblables à celles qui furent développées jusque là. Tours comptait manifestement exclusivement sur ses lancements de jeu aériens pour provoquer la pagaille dans la surface adverse. Ils parvenaient même à obtenir un petit corner supplémentaire sorti de la lucarne par la crosse particulièrement ferme et bien inspirée du capitaine Saint-Maurien. A force de courir en tous sens, notre entrejeu commençait à fatiguer et Daniel, si heureux en première mi-temps, contractait une crampe fulgurante qui engendrait une tétanie générale de ses membres inférieurs. Petit instant médical pour rappeler que cette pathologie, plus connue sous le nom de blessuredeceluiquiatropcourrudanslevideaprèslaballite, affecte généralement les joueurs qui, bien que généreux dans l’effort, jouent plusieurs matchs de hockey par jour, ce qui est évidemment déconseillé par la faculté de médecine.
Fort heureusement, la fatigue était un élément bien partagé par les deux équipes et c’était finalement celle qui avait le fond de jeu le plus solide qui se sortait le mieux de ces dernières minutes, provoquant fautes devant la surface et petits corners à plusieurs reprises. Les occasions de but qui en découlèrent ne furent pas couronnées de succès mais permirent de tenir le score sans trop douter jusqu’au coup de sifflet final libérateur.
Deux matchs, deux victoires. L’équipe 1 du HSCSM suit pour l’instant un tableau de marche parfait! Bravo à eux!