Quel bel après-midi de hockey que celui que nous vécûmes ce dimanche 9 octobre à Saint-Maur des Fossés!
Ciel azur, température agréablement tempérée, arbitres présents et protagonistes en forme… Que demander de plus? Eh bien je vous le dis: jouer! Car, chers lecteurs (oui, j’ose le pluriel dans l’espoir d’être lu par au moins deux personnes, même si c’est par accident), le compte-rendu que je m’apprête à faire n’est qu’un compte-rendu indirect. Je ne pourrai vous parler de l’ambiance musquée des vestiaires, des causeries pleines d’emphase, des mots doux échangés dans le dos des arbitres bref, de l’essence même de la partie qui, je le sais, vous passionne. La faute à une vilaine blessure qui me força à me rendre au stade Marin dans ma chaise à porteurs présidentielle de fonction.
Et nous commencerons ce résumé par une mise au point que l’honnêteté et la transparence nous obligent à faire. Vous vous en souvenez, nous avions quitté David à Mer dans un rare moment de communion avec l’Olympe lors de son but en shoot revers, pour sa 1570ème tentative. Las! Le shoot en question n’était pas en revers et l’attitude enthousiaste de David n’était pas motivée par l’apaisement de son âme torturée mais par le simple bonheur d’avoir inscrit un but. Dada reste donc sur sa série en cours de 1569 shoots en revers sans succès. La vérité y gagne ce que le poète y perd, à regret.
Parlons à présent d’Orléans, car c’est bien Orléans qui nous visitait ce dimanche, humblement mais résolument, consciente de la hauteur de la montagne à gravir mais confiante en ses qualités. Désignée comme l’une des équipes favorites de notre championnat, elle espérait repartir de Saint-Maur avec un résultat au moins aussi favorable que celui de la saison dernière (1-1, nos fans attentifs s’en souviendront).
Rouge fût leur couleur, de bout en bout: maillots rouges en début de partie, joues rouges et essoufflées durant une bonne partie de la rencontre, front et oreilles rouges de frustration en fin de match. Notons en outre que, vu du bord du terrain, tous leurs joueurs orléanais semblaient s’appeler Pedro. Ce n’est pas une, ni deux, ni cent fois mais au moins mille (on me souffle 1235 fois, le chiffre reste sujet à caution) que nous entendîmes des « Bien, Pedro! », des « Reviens, Pedro! », des « Plus au centre, Pedro! »…
La partie fût globalement bien maîtrisée par Saint-Maur qui parvint à marquer deux buts splendides, à se procurer un bonne dizaine d’occasions très franches et à bien contrôler défensivement ses adversaires (à l’exception de deux occasions…).
Le premier but saint-maurien est à mettre au crédit d’un Daniel virevoltant. La balle circulait bien entre nos joueurs, Pedro ne parvenant pas à l’intercepter, et arrivait sur le côté gauche du terrain jusqu’à Daniel qui d’un contrôle parfaitement orienté éliminait Pedro et Pedro et se mettait en position de tir désaxée sur la gauche. Il tenta alors un shoot revers (celui que David aimerait réussir…) puissant qui finit sa course dans la lucarne du but orléanais. Notons que la balle manqua de peu la tête de Pedro, malencontreusement positionné sur la trajectoire du shoot et qui dût la rentrer entre ses épaules hâtivement. Incapable de la ressortir tout de suite, il devait céder sa place, battant frénétiquement des mains devant lui.
S’en suivit une longue période de domination de notre équipe, enthousiasmante (notre équipe, pas la domination) mais stérile (la domination, pas notre équipe), où nous pûmes toutefois apprécier la belle maîtrise technique de nos représentants. Seul événement notable, le « POP » qui indiquait à l’assistance inquiète que la tête de Pedro avait pu retrouver sa place au-dessus de ses épaules (nous remercions à cette occasion les services techniques de la ville pour leur prompte réaction).
Comme l’on pouvait s’en douter, cette domination sans marquer donnait lieu en fin de première période à une série de petits corners pour Orléans qui firent peser un véritable danger sur le but saint-maurien, le shoot de Pedro n’étant détourné par Greg qu’in extremis.
Dès le début de seconde période, Saint-Maur enfonça le clou grâce à une action limpide, à mi-hauteur et en une touche de balle qui permettait à David, d’une reprise de volée légèrement lobée plein axe de tromper la vigilance de Pedro.
Dès lors, votre serviteur fût accaparé par la gestion d’une progéniture remuante et phoniquement perturbante. J’admets n’avoir pas vu le but marqué par les rouges orléanais mais je peux toutefois avancer sans grand risque d’erreur qu’il fût marqué par Pedro, sur une belle passe de Pedro.
2-1 pour Saint-Maur au final, au terme d’une rencontre disputée dans un excellent esprit et où nous pouvons féliciter tant nos joueurs que nos amis orléanais.
Quatre victoires de rang pour Saint-Maur, qui poursuit son bonhomme de chemin!