La deux dans la Boue jusqu’au cou…

…Mais on respire encore !

 

L’Oise est pour tout hockeyeur saint-maurien une plaine assez morne, généralement froide et humide. Rassurez-vous, elle n’a pas failli à sa réputation. L’on vit même des joueurs garder leur bonnet pour lutter contre le froid et seule l’installation d’un poêle à charbon derrière les buts permit aux gardiens d’envisager de jouer.

Les deux premiers buts du Bouc intervinrent justement alors que notre gardien était en train de recharger en charbon son appareil.

Notons que le 4ème but du BOUC fut inscrit sur stroke (je trouve d’ailleurs le point de penalty ridiculement près du but! A cette distance là, même moi j’ai une chance de marquer!) à la suite d’une action litigieuse. Aucune contestation sur la validité de la décision arbitrale, mais plutôt sur les moyens employés pour obtenir le coup de réparation.
Replongeons-nous dans l’ambiance. Les 45000 spectateurs du stade Roger Couder de Beauvais, sentant le fléchissement physique des visiteurs, poussent leur équipe en criant rageusement « BOUC! BOUC! BOUC!… » Sur un mauvais rebond en entrée de zone, la défense centrale saint-Maurienne est prise à contrepied, exposant le gardien à l’ire de trois attaquants adverses, déferlant tels une lame de fond. Le gardien, sur un réflexe digne d’un aï (les cruciverberbistes apprécieront), parvient à bloquer la balle mais, emporté par son élan pachydermique, tombe sur cette dernière.
Et là, le destin de l’action se joue en trois fractions de seconde.
Première fraction: le gardien se retourne, roule sur lui-même, ouvre les jambes, les referme, se contorsionne en tous sens, bloque les crosses de deux adversaires mais ne parvient pas à retrouver la balle (tout çà dans la même fraction de seconde!).
Deuxième fraction, ne voyant pas la balle ressortir, l’arbitre siffle une faute.
Troisième fraction: les services techniques municipaux restituent aux joueurs la balle du match après avoir dû creuser une tranchée de 2,5 mètres de profondeur dans la boue…

Je vous ferai grâce des autres buts, principalement liés à la fatigue accumulée en seconde.

Le score est finalement très lourd (et je ne le donnerai pas ici) au regard des efforts déployés par chacun. Nous avons enfin trouvé une véritable cohérence dans l’équipe. L’engagement fut complet de la première à la dernière minute et, si l’on fait abstraction des petites erreurs techniques inhérentes à l’état du terrain, ce fût sans doute l’un de nos meilleurs matchs de la saison.

Difficile de trouver des motifs de s’enthousiasmer après une défaite de cette ampleur, et pourtant… La défense a été plutôt bonne, les milieux, notamment les ailes tenues par Stéphane et Thibault, ont été très présents et ont tenté beaucoup de choses et largement fait déjouer leurs adversaires…

Rendez-vous la semaine prochaine à domicile, avec l’une de nos dernières chances de prouver que nous valons bien mieux que ce que les scores des matchs de cette saison peuvent laisser croire. Alors haut les cœurs!

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