Premiers pas titubants de la Une en N2

Chers amis, soyez les bienvenus pour cette nouvelle saison de hockey!

Nos équipes ont inauguré leurs championnats avec une fort attrayante rencontre qui a opposé ce dimanche 10 septembre, au stade Marin, nos seniors 1 au HC Barentin.

Rappelons en guise de préambule que notre équipe fanion a obtenu la saison dernière une très belle montée en Nationale 2 et attaquait donc son championnat avec peu de certitudes et beaucoup d’envie. Beaucoup d’envie et aussi quelque appréhension puisque nos adversaires du jour avaient fini vice-champions de Nationale 2 la saison passée. Du lourd? Non… De l’athlétique, du fort techniquement, du bien rôdé collectivement mais du lourd. non! Car le lourd, et c’est une constante depuis de nombreuses saisons, c’est pour nous! Le jour où la fédération internationale acceptera l’introduction des mêlées fermées dans les matchs de hockey, nous serons prêts! D’ailleurs, nous le sommes déjà.

Changement de championnat, changement de niveau et, l’honnêteté me pousse à vous le dire, changement de ton dans les résumés car tout est plus clair, tout est plus limpide, le jeu est plus agréable. Les spectateurs se sont régalés face au spectacle proposé. Malheureusement, la diminution drastique des erreurs et maladresses en tout genre pourrait nous priver que quelques moments de presse écrite d’anthologie, en toute modestie.

Néanmoins, ne reculant devant aucun sacrifice, il se trouvera toujours dans notre équipe quelque vaillant volontaire pour fournir un peu de matière première aux récits hebdomadaires du club. Cette semaine, c’est Cyril qui s’y est collé. Retrouvant pour l’occasion ses premières amours au poste de gardien, il allait donner de lui-même dès l’échauffement de l’équipe. Une protection de main mal ajustée ou un peu trop fine, un geste très légèrement approximatif, et le voilà frappé au poignet par une balle puissante. Il enlève ses protections, constate les dégâts. Heureusement, il ne s’agit que d’une légère fracture radius-cubitus! Il la remet en place (en étouffant un « ouille »), met de l’élastoplast et retourne dans ses buts.

Hélas, durant l’intervalle, les Barentinois avaient marqué un premier but et affichaient clairement une maîtrise collective supérieure à la notre. Nous allions alors assister, au cours de la première mi-temps, à un jeu parfaitement posé de part et d’autre. Nous parvenions, d’abord par séquence puis de façon plus régulière, à pousser nos adversaires à la faute. Lorsqu’ils le pouvaient, ils répondaient par des sorties de balle très propres. La débauche d’énergie était importante de notre côté pour tenter de revenir au score et, point très positif pour la suite, impliquait tous les joueurs. Nous nous procurions quelques opportunités en débordement mais qui ne parvenaient pas à trouver des centres efficaces. Nous pressions et avions des petits corners sur lesquels nous pêchions dans la finition…

Et dans ce genre de match, avec une équipe forte qui bénéficie très tôt de l’avantage et peut se reposer sur des bases arrières solides, une équipe qui pousse et dépense beaucoup d’énergie, il y a une règle à laquelle il n’est jamais dérogé… C’est qu’à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne. Hein? Oui, pardon. C’est qu’il y a des contres, et que sur les contres il faut prendre des décisions difficiles, notamment pour le gardien. Sur le premier, Cyril sort dans les pieds de l’attaquant adverse et emporte tout: son duel, la balle, la crosse, les pieds de l’attaquant (qu’il lui rendra obligeamment juste après). Sur le second, il choisit de plonger pour couvrir sa ligne. L’attaquant adverse, qui ne deviendra buteur qu’à la fin de cette phrase, puisque je retarde à loisir et que c’est précisément le bon moment pour vous parler de l’analyse pointue des « Lettres persanes » de Montesquieu qu’il me fut donné de mener en première… Bon d’accord, mais si je reviens au hockey, il va marquer… Très bien, mais vous l’aurez voulu. Cyril donc, plonge en bas et l’attaquant, lui, lève son push. Il est cadré. Il avance assez mollement jusqu’au plan vertical délimité par la ligne de but, les poteaux et la barre transversale. La balle, qui ne rencontre aucune opposition ni aucune forme de résistance, l’avais-je précisé? c’est important pour la suite du récit car cela explique largement le résultat funeste de ce push, se lance dans un mouvement rotatif selon un axe tel qu’il coupe le plan précédemment défini. Elle commence à franchir le plan. Elle en en train de franchir le plan. Elle a franchit le plan. Bon j’arrête là la description. 0-2. Vous l’avez bien cherché.

Nous attaquions la seconde période avec la rage au ventre et essayons à nouveau de faire déjouer nos adversaires. L’intensité que nous mettions alors allait se payer d’un autre contre parfaitement mené qui permettait à nos adversaires d’atteindre le dernier quart-temps avec une avance confortable de trois buts.

La dernière période était moins brillante de notre côté en raison du paiement des efforts déployés durant tout le match pour essayer de recoller au score. Nous ne devions qu’à Cyril et à la maladresse de nos adversaires de pas voir le score prendre une ampleur qui n’aurait pas été méritée, de mon point de vue particulièrement objectif.

L’équipe, pour ce premier match, a joué véritablement en équipe. Solidaire, intégrant au mieux ses jeunes recrues (Kenny), ses glorieux anciens revenus au bercail (François) ou ses toujours jeunes internationaux ghanéens (Manu… oui, une longue histoire…).
Il reste à mettre des buts et gagner des matchs!